C’est non sans inquiétude que j’écris ces quelques lignes. La crise Ukrainienne ? Le Covid ? L’extrême droite ? Le réchauffement climatique ? Pas du tout ! Je suis profondément inquiet car je suis sans nouvelle de Jean-Michel Blanquer.
Vous savez, le ministre de l’éducation qui pendant 5 ans aura écumé les plateaux télés et les stations radios, se mettant en scène et jouant l’opinion publique contre les enseignant·e·s pour asseoir réformes et idéologies.
Mais si, le gars un peu raide qui fait de la gymnastique dans les cours de récréation… Le ministre sûr de lui qui avait dit que nous ne fermerons jamais les écoles… L’homme aux 55 protocoles et aux masques slips… Ibiza… Jean-Michel Blanquer !
A l’heure du bilan de son action au gouvernement, sa discrétion est plus que préoccupante. Préoccupante ou tout simplement compréhensible tant sa verticalité managériale, ses réformes menées au pas de charge sans tenir compte des propositions du terrain, sa reprise en main brutale et infantilisante du 1er degré, sa gestion catastrophique de la crise sanitaire auront marqué et épuisé les personnels de l’Éducation nationale.
Compréhensible aussi, pour le Président Macron de vouloir cacher celui qui cristallise la colère enseignante à quelques semaines des élections présidentielles. D’ailleurs, en assujettissant une éventuelle revalorisation des enseignant·e·s à des « efforts supplémentaires », le candidat Macron se débrouille très bien tout seul pour énerver le corps enseignant.
Concernant l’inquiétude que je vous confiais, je me dois d’être honnête, elle est très égoïste. Vous n’imaginez pas ma difficulté à écrire un billet d’humeur en me passant des petites phrases, des déclarations fracassantes, des vidéos de J-M Blanquer. Pendant 5 ans, ça a été si facile… Un vrai bonheur…
Si vous le retrouvez, merci de le déposer au 110 rue de Grenelle 75007 Paris. Il n’est jamais trop tôt pour commencer à faire ses cartons…