Publié le mardi 9 janvier Par Gwenael LE GUEVEL
Quand on est nommé ministre de l’éducation nationale, on a beau être volontariste, bon communiquant et pragmatique, on est dépendant du calendrier scolaire, qu’on le veuille ou non…
La pédagogie étant l’art de la répétition, on va se le redire : le temps éducatif ne peut pas coïncider avec le temps médiatico-politique. En conséquence de quoi :
- quand un ministre de l’éducation nationale arrive le 20 juillet en poste, la rentrée de septembre est déjà préparée depuis bien longtemps. La préparation d’une rentrée commence au moins 10 mois avant, lorsque le budget fixant le nombre de postes est voté.
- quand un ministre dit « je vais augmenter tout le monde dès septembre » c’est que son (ou ses… au rythme où ça va…) prédécesseur avait tout programmé et que « tout le monde » n’est qu’une expression…
- quand un ministre écrit aux parents qu’ « à partir d’aujourd’hui, près de 1200 Écoles déploient des temps d’apprentissage du respect de l’autre, de la culture de l’apaisement et d’empathie », c’est que ses services ont répertorié le nombre de classes qui le faisaient déjà pour donner l’impression que c’est lui qui a impulsé quelque chose. Il n’a pas appelé, mobilisé et formé 1200 enseignants pendant les vacances de Noël…
- quand il annonce qu’il va déplacer tout son cabinet une fois par mois dans un établissement scolaire pour « être au plus proche du terrain », vous savez que c’est impossible et qu’il le fera peut-être… une fois.
- ad libitum
Bref, quand on est prof depuis 10, 20, 30 ans, on n’est pas dupes, on sait faire la distinction entre un élève qui a travaillé le sujet et un autre qui a très bien présenté sa copie mais a tout pompé sur son voisin ou Tchat GPT.
Appréciation générale : bon semestre sur la forme, ne pas oublier le fond. Proposition d’orientation : CAP peintre en bâtiments, en carton.