Nous nous sommes réunis à Sotteville le jeudi 30 janvier pour parler de la Grande pauvreté à l’école avec

Marie-Aleth GRARD d’ATD Quart Monde. Marie-Aleth est photographe d’origine. Elle est bénévole pour ATD Quart Monde depuis 28 ans.


ATD existe depuis 42 ans : c’est un mouvement de gens qui s’unissent pour éradiquer la pauvreté. Ils veulent
une société où les plus pauvres auront vraiment leur place. Cette association est composée de militants, de volontaires et de bénévoles. Elle est présente dans 35 pays.
La grande pauvreté est en forte augmentation dans notre société. La vie des gens qui vivent dans la grande pauvreté est tellement compliquée qu’ils n’ont pas la même notion de temps que nous. Ils cumulent les problèmes : se nourrir, se loger, de nombreux impayés, difficulté à faire face à un imprévu, pas de loisirs, ni de vêtements neufs. Ces parents amènent souvent leurs enfants en retard à l’école, arrivent après l’heure aux rendez-vous. Viser un mot dans un cahier ou une application scolaire est très difficile pour eux. Ils n’osent pas entrer dans l’école car ils se sentent différents et éprouvent de la honte. C’est au personnel scolaire d’aller vers eux pour les mettre à l’aise et faire passer un message de bienveillance afin de créer du lien.

100 000 jeunes sortent chaque année sans diplôme, sans solution!

1,5 millions de 18 à 25 ans sont sans solution!

Segpa : 37 % se retrouvent dans un CAP, pour la plupart non choisis.

63 % sortent avec rien.

73 % des élèves de Segpa sont pauvres

Ils subissent beaucoup de maltraitance institutionnelle: monter un dossier de RSA est un véritable parcours du combattant! Il y a 4 millions mal logés ou à la rue en France! Si on leur retire leurs enfants, ils mettent en moyenne 5 ans à les récupérer!
STOP à la maltraitance institutionnelle! : rapport qui sera présenté en février à la CFDT.

Le plus dur, ce n’est pas de vivre sans rien mais d’être considérés comme rien!

Si vous voulez aller plus loin:
Quand les sans-voix parlent de l’Ecole : livre de témoignages, sur ce qu’il faudrait changer.

Nous avons ensuite travaillé par ateliers sur 4 thèmes:

  • Quelles évolutions je pourrais envisager dans mes pratiques pros ?
  • Quelles évolutions pourrait-on imaginer dans les formations initiales et continues pour une école plus accueillante ?
  • Quels dispositifs imaginer pour favoriser la communication et la compréhension entre les familles et l’école ?
  • Une école juste et émancipatrice, nous n’y sommes pas encore. Pourquoi?

Cette journée était très enrichissante et formatrice, nous en sommes ressortis motivés afin d’être plus inclusif envers ce public que nous rencontrons de plus en plus à l’école!

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